Autant les experts que la population en général s’entendent pour le dire : “les systèmes de santé canadiens ont désespérément besoin d'une refonte majeure”.
Quelques avancées vers la transformation numérique des soins de santé avaient déjà été réalisées avant la pandémie. Celle-ci est définitivement venue accélérer cette transition, entre autres vers la prestation de soins à travers les outils numériques; d’autant plus que les patients s’attendent désormais à ce type de services. Pourtant, le Canada reste à la traîne par rapport aux autres pays de même envergure.
Des études récentes ont démontré que le Canada se classe lamentablement au 10e rang sur 11 pays à revenu élevé en ce qui a trait à l’accès aux soins et à la performance de ses soins et services de santé. Encore plus alarmant : le Canada arrive en dernière position pour ce qui est de l'accès en temps opportun aux soins de santé. De fait, moins de la moitié des Canadiens sont en mesure de consulter un professionnel de la santé dans un délai de 24 à 48 heures. Dans les pays les plus performants, jusqu'à 76 % des citoyens peuvent consulter ou parler à un médecin ou à une infirmière à l’intérieur du même délai.
Bien que de nombreux facteurs contribuent à cette piètre performance du système de santé canadien, l'un d'entre eux se démarque plus particulièrement. Selon Policy Options, il s’agit de “l'absence d'échange d'informations électroniques fiables entre les établissements de santé, les fournisseurs et les patients.”
À preuve, une enquête réalisée il y a quelques années à peine par Santé Canada révélait que les deux tiers des médecins utilisaient encore le télécopieur comme principal moyen de communication. Pourquoi? “Le principal obstacle est l’absence d'interopérabilité entre les différentes technologies de la santé ; les dossiers de santé électroniques étant rarement capables de communiquer entre eux”, lit-on dans le rapport. Cela fait en sorte que les acteurs de l'écosystème de la santé s'appuient encore largement sur le papier, le fax et la poste pour transmettre l’information.
Malgré tout, les innovations technologiques continuent de progresser dans le domaine des soins de santé. Elles demeurent cependant souvent destinées à des professions spécifiques (par exemple, la pharmacie) ou elles visent à répondre à des objectifs pointus (la radiologie diagnostique à titre d’exemple). Chaque établissement de santé collecte ainsi des informations à sa façon, à l’intérieur de ses propres systèmes technologiques. On se retrouve devant une quantité et une diversité astronomique de données concernant les patients… malheureusement cloisonnées dans de trop nombreux systèmes informatiques qui “ne se parlent tout simplement pas” entre eux.
Cette situation de grande disparité a contribué à limiter le partage des données entre les professionnels de la santé, les établissements de santé, les compagnies d'assurance, les chercheurs et les patients; les données de santé des patients étant fragmentées à travers les divers systèmes utilisés dans les régions, les provinces et les juridictions du pays. Des études ont déjà bien documenté ce phénomène qui fait obstacle au déploiement massif de la technologie dans le domaine des soins de santé. Le manque de normalisation des données ainsi que les problèmes d'interopérabilité et de qualité des données ne sont que quelques-uns des enjeux les plus fréquemment mentionnés.
Comme l'a indiqué le Dr Paul Woods, ancien président-directeur général du London Health Sciences Centre et spécialiste des politiques de santé au Canada, dans un entretien réalisé en 2021 : “Le Canada n'a pas de stratégie claire en matière de déploiement de technologie numérique dans le domaine de la santé. Nous avons plusieurs stratégies à petits "s" et de nombreuses querelles au sujet des compétences avec les provinces et entités ❲...❳. Ce n'est pas ce qu’on peut appeler une Stratégie.”
Au bout du compte, ce sont les patients qui font les frais de tous ces systèmes disparates et indépendants les uns des autres. Leurs données sont captives et isolées dans des « silos numériques ». Cela fait en sorte que les professionnels ne peuvent disposer d’un portrait global de chaque patient. Ils ne disposent que de brides d’information et les patients ne reçoivent pas la qualité de soins de santé auxquels ils devraient avoir droit.
Soyons clair, l'absence de visualisation et de partage des données nuit à la performance du système de santé canadien en termes de qualité et d’accès aux soins pour les patients, de même qu’en termes de gestion des effectifs et d'efficacité administrative pour les établissements. Finalement, c’est la santé de toute la population qui en souffre.
L'interconnexion des technologies numériques devient essentielle pour révolutionner les systèmes de santé au pays. Des investissements dans des plateformes numériques capables de « se parler » sont nécessaires pour littéralement soigner le système de santé dysfonctionnel du Canada. Ces plateformes doivent être capables de fonctionner de manière transparente et de répondre aux besoins de toutes les parties prenantes tout au long du continuum de soins des patients - qu'ils soient en bonne santé ou non.
La bonne nouvelle, c'est qu'il existe désormais des technologies et des approches de pointe qui permettent d'assembler les données des patients et d'éliminer les problèmes d'interopérabilité entre les systèmes informatiques. L’orchestrateur développé par Petal est une plateforme infonuagique qui capture les données provenant de multiples sources. Elle tire ses informations des systèmes de prise de rendez-vous et des systèmes informatiques des cliniques, des hôpitaux et des dossiers médicaux électroniques (DME) afin d'agréger, d'affiner et d'analyser les renseignements sur les patients et leurs besoins en temps réel.
La plateforme d’orchestration de Petal s'intègre aux nombreux systèmes informatiques générant des données de santé pour créer un écosystème interopérable qui relie toutes les solutions technologiques entre elles, éliminant ainsi les silos. Il permet un suivi en temps réel et met à disposition des informations permettant de prendre de meilleures décisions, non seulement pour répondre aux besoins des patients, mais aussi pour soutenir la capacité organisationnelle des prestataires de soins.
En utilisant les fonctions de visualisation des données de la plateforme d’orchestration de Petal, les prestataires de soins de santé disposent des outils dont ils ont besoin pour améliorer la qualité des soins aux patients, tout en augmentant l’efficacité au sein de leur organisation. L'interopérabilité entre les technologies assurée par l'orchestrateur a également été conçue pour respecter les normes les plus strictes des exigences en matière de sécurité et les régimes réglementaires provinciaux et locaux qui sont en constante évolution.
Jusqu’à maintenant, l'orchestrateur de Petal a été implanté dans plus de 1 600 établissements de santé à travers le Canada. Il a fait ses preuves en aidant ces organisations à accroître leur efficacité et à offrir un meilleur accès aux soins de santé aux patients. De plus, la plateforme de visualisation centralisée d’aide à la décision des gestionnaires est personnalisable en fonction des objectifs de chaque système et établissement de soins de santé.
Petal, la société qui a développé l'orchestrateur, se fait un devoir d’offrir aux gestionnaires et aux professionnels de la santé les outils dont ils ont besoin, comme la priorisation automatisée des soins et la visualisation de l’accès, afin d’offrir des soins de qualité, intégrés et sécuritaires en temps opportun.
Les solutions numériques de Petal sont développées en tirant profit des plus récentes avancées technologiques, comme l’exploitation, l’analyse et la catégorisation des données massives (big data), l’analytique d’affaires (optimisation et modélisation) et la conception d’algorithmes de pointe.
Grâce aux solutions numériques de Petal, les systèmes de santé du Canada peuvent enfin se tourner vers le futur, en surmontant les obstacles associés aux anciens systèmes informatiques. La plateforme de santé numérique de Petal soutient efficacement les décideurs et les professionnels afin qu'ils s'engagent avec confiance dans l’avenir, en fournissant des soins de santé plus performants et un meilleur accès à tous les Canadiens.
Nous tenons à remercier Tracey-Lee Batsford, patiente partenaire, et Martine Rioux, ambassadrice de la transformation numérique, qui ont contribué à la rédaction de cet article.