Pour avoir une population en santé, il faut des médecins en santé. Or, le nombre de médecins qui subissent des burn-out est en croissance, et comme le démontre cette étude américaine publiée par The New England Journal of Medecine, un médecin épuisé a tendance à commettre une quantité d’erreurs substantiellement plus élevée.
Comment combattre ce fléau grandissant qui affecte à la fois la qualité de vie des médecins et les services rendus aux patients? Une bonne prescription requiert d’abord un bon diagnostic.
Les burn-out en croissance chez les médecins
De 2011 à 2014, le taux de médecins en burn-out aux États-Unis a grimpé de 10 %, atteignant la proportion alarmante de 55%. Ces données proviennent d’une étude dirigée par le Dr Shanafelt, sommité en matière de santé mentale chez les médecins, qui a été menée auprès de 35 000 médecins.
Le phénomène ne se limite malheureusement pas aux États-Unis. En France, 52% des médecins se disent concernés par le burn-out, tandis qu’au Canada, les données d’un sondage de l’Institut canadien pour la santé des médecins (ICSM) portent plutôt cette proportion à 46 %. Si les méthodologies et les quantités de médecins sondés varient, tout le monde s’accorde sur un point : le problème de la santé psychologique des médecins est urgent et doit être adressé le plus rapidement possible.
Pour savoir comment remédier à la situation, encore faut-il comprendre la spécificité de l’épuisement professionnel vécu dans cet univers.
Pourquoi les médecins sont-ils plus susceptibles de vivre un burn-out?
Ce n’est un secret pour personne : les médecins subissent beaucoup de pression. Leur quotidien les amène à être témoins de beaucoup de souffrance, à prendre des décisions éthiques déchirantes et à être responsables d’états qui peuvent changer à jamais la vie d’un patient.
Inutile de se faire de faux espoirs : cette pression est pratiquement inévitable, dans la mesure où elle fait partie de la nature même de la profession. L’espoir réside plutôt dans la manière dont l’hôpital, le département ou le gouvernement décide de gérer et d’encadrer cette pression.
Nous ne pouvons peut-être pas changer le stress inhérent à la médecine, mais nous pouvons sans doute modifier la culture du monde de la médecine et améliorer les habitudes de travail des médecins.
La culture des hôpitaux, source de burn-out
Avant même de commencer leurs études en médecine, les futurs médecins savent qu’ils s’apprêtent à entrer dans un univers hyper compétitif : au Canada, le taux d’admission en médecine varie entre 3 % et 11 %.
En plus d’être compétitifs, les médecins sont souvent très perfectionnistes, ce qui n’est pas une mauvaise chose pour obtenir les meilleurs soins qui soient. Le hic, c’est qu’une culture de la compétition intégrant le perfectionnisme incite la dénégation, donc la difficulté à s’imposer certaines limites. Ne pas être à la hauteur de la tâche demandée est en effet très mal vu dans l’univers de la médecine, tant par le médecin lui-même que par ses collègues. Une roue qui tourne et qui n’incite pas les médecins à aborder les enjeux qui les concernent.
Or, les spécialistes nous disent que le premier pas pour prévenir et combattre l’épuisement professionnel est précisément d’admettre que notre situation est problématique et d’en parler aux autres.
Les solutions en place pour prévenir le burn-out
Pour prévenir un burn-out ou en guérir, il faut d’abord reconnaître ses symptômes, par exemple l’épuisement, l’irritabilité, le cynisme, les maux de tête, l’insomnie et, de manière plus générale, l’impression de « subir » son lieu de travail davantage que d’y travailler. L’environnement de travail joue en effet pour beaucoup dans le développement d’un burn-out, d’où l’incitation à communiquer avec les intervenants du département et de l’hôpital.
Comme il n’est pas toujours facile pour un médecin d’aborder ce type d’enjeu avec ses collègues immédiats, il est possible de faire appel à des organismes externes comme le Programme d’aide aux médecins du Québec ou l’Association canadienne de protection médicale, qui proposent des services d’écoute et de conseils offerts par des professionnels du milieu. Les médecins qui franchissent ce premier pas sont sur la bonne voie, et ils sont de plus en plus nombreux.
L’humble contribution de PetalMD
Les applications de gestion de la santé proposées par PetalMD ne peuvent évidemment pas offrir de soutien psychologique, mais elles peuvent tout de même participer à améliorer l’environnement de travail des médecins et de leurs collègues.
Une étude scientifique publiée en 2007 dans Obstetrics & Gynecology démontre en effet que le facteur le plus important menant à l’épuisement professionnel des médecins est le manque de contrôle sur leur horaire et sur les heures travaillées. La solution Gestion d’horaires de PetalMD s’attaque précisément à ce problème en augmentant l’efficacité et la qualité de vie des médecins et de leurs collaborateurs, comme en témoignent les intervenants dans cette étude de cas.
Le fléau que représente la quantité croissante de médecins en burn-out doit être approché sous plusieurs angles. Pour ce qui est de la sphère communicationnelle, nous encourageons les médecins à utiliser les services externes qui leur sont offerts et qui respectent l’anonymat. Pour ce qui est de la sphère technologique, nous les invitons à prendre connaissance de nos solutions qui contribuent à offrir une vie professionnelle de meilleure qualité en diminuant la charge de travail médico-administrative.