Le 23 novembre 2017 avait lieu la première édition du Colloque Informatique Santé au Centrexpo Cogeco à Drummondville. L’équipe de PetalMD était sur place pour faire la présentation « Coup d’œil sur une entreprise québécoise » et assister aux ateliers donnés par les différents acteurs de la santé du Québec.
Au début de la journée, les participants ont pu entendre le directeur produit de PetalMD, Francis Robichaud, expliquer comment les technologies québécoises peuvent répondre aux enjeux du système de la santé et quels sont les défis liés à l’adoption de ces technologies. M. Robichaud a pris la parole immédiatement après que Benoit Boivin, dirigeant principal de l’information au Secrétariat du conseil du trésor du gouvernement du Québec, ait fait un survol des différents projets réalisés ou en cours dans la stratégie gouvernementale en TI.
Innover dans le milieu de la santé
Moments de la présentationPetalMD a eu la chance d’assister à trois des neufs ateliers du Colloque Informatique Santé 2017 qui s’articulaient autour de la thématique « S’ouvrir à la réalité des autres et aux pratiques innovantes pour s’en inspirer ». Voici donc un aperçu rétrospectif de la première édition de ce colloque.
Cet atelier a sensibilisé les participants à l’importance de la sécurité dans le milieu de la santé en présentant la manière dont certaines organisations utilisent le Big Data (aussi appelé mégadonnées). Saviez-vous par exemple qu’en s’appuyant sur les retards de paiement et les changements d’adresse, Visa est capable de prévoir un divorce avec un taux de succès de 88 %? Ou encore, saviez-vous que la compagnie d’assurance états-unienne Blue Cross s’appuie sur le Big data pour identifier 42 facteurs indiquant le risque que ses clients ont de développer de l’obésité et du diabète?
M. Fournier et M. Demers-Tremblay ont également abordé le problème des rançongiciels (ransomwares), ces programmes informatiques qui prennent en otage les données d’une institution contre des montants d'argent exorbitans. Les personnes ayant participé à cet atelier sont peut-être sorties un peu plus méfiantes qu’elles ne l’étaient et ont certainement compris l’importance de la sécurité informationnelle dans le milieu de la santé.
Pourquoi parler de terminologies? « Parce que le monde change », explique madame Parisien au début de son atelier. L’intervenante d’Inforoute Santé du Canada a pris l’exemple d’un hôpital qui, dans sa base de données, associerait la lettre « H » au genre « Homme », la lettre « F » au genre « Femme » et la lettre « X » au genre « Inconnu ». Si on croise cette base de données avec celle d’un autre hôpital qui utilise la lettre « X » pour désigner « Hermaphrodite », le Big data devient erroné. Cet exemple est simple, mais la problématique qu’il met en lumière existe dans des réalités beaucoup plus complexes. Certains tests différents ont le même nom, alors qu’inversement, des tests identiques ont des noms différents. Il existe donc de nombreux enjeux terminologiques liées à l’utilisation de la technologie en santé.
Avant même de penser à utiliser l’intelligence artificielle et à recueillir du Big Data, il faut s’assurer que les terminologies utilisées par les différents hôpitaux, laboratoires et acteurs du milieu de la santé soient uniformes. L’atelier a présenté en quoi consistaient les terminologies LOINC, pCLOCD, ECDCM et SNOMED CT, et où en sont les processus d’uniformisation pour chacune. Madame Parisien a proposé aux participants de joindre les Communauté SNOMED CT ou la Communauté PCLOCD sur le site Web d’Inforoute Santé du Canada pour plus d’information.
En 2001, le Ministère de la Santé et des Services Sociaux du Québec a lancé un document d’orientation officielle nommé Vision, orientations et stratégies de développement de la télésanté au Québec. Plus de 15 ans plus tard, la télésanté reste une pratique plutôt marginale. Comment expliquer le retard majeur de la télésanté dans les institutions de santé au Québec, voire au Canada?
Le Dr Fortin a dressé une liste exhaustive des défis et des problématiques auxquels sont confrontés les acteurs de la santé qui souhaitent implanter une nouvelle technologie à grande échelle. Schémas après schémas, Dr Fortin a montré la complexité des différents systèmes afin de faire prendre conscience aux participants que la réalité propre à chaque institution rend difficile une adoption unilatérale des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Le sous-ministre Richard Audet a conclu l’événement avec une conférence intitulée « Rétrospective et défis du passage au numérique ». Sa présentation portait principalement sur les enjeux liés à l’uniformisation des solutions technologiques dans les établissements de santé du Québec. Pour éliminer les silos des différentes initiatives en santé, locales ou régionales, il importe d’adopter des solutions numériques ayant le potentiel d’être fonctionnelles à l’échelle provinciale et de faire circuler de l’information de qualité.
M. Audet a également parlé des orientations du gouvernement et des différents obstacles pouvant nuire à leur réalisation. Il a pris le temps de souligner un défi qui, trop souvent, est ignoré par les acteurs du milieu de la santé et du milieu technologique : l’acceptabilité sociale. Le gouvernement ne peut pas implanter des solutions informatisées uniformes plus vite que la vitesse à laquelle la population est prête à accepter l’intrusion de ces solutions dans leurs habitudes.
L’événement s’est conclu avec un 5 à 7 de réseautage pendant lequel l’équipe de PetalMD a été ravie de discuter avec plusieurs de ses utilisateurs et partenaires. Si vous participez à un événement auquel nous sommes présents, n’hésitez pas à venir nous voir!